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L'innovation de la low-tech dans le design de façade

L'innovation de la low-tech dans le design de façade

Publiée le lundi 25 décembre 2023

Qu’est-ce que la low-tech ? Comment ses principes peuvent-ils modifier notre manière de concevoir la façade ? Illustration avec le bloc baie innovant développé par Acodi et Alupic.

 

Définition : qu’est-ce que la low-tech ?

La low-tech ne date pas d’hier. Le principe apparaît dès les années 1970 en réponse aux hautes technologies qui sont alors en pleine effervescence. Il prône un retour aux techniques dites « low-tech » qui sont celles que l'humanité a mobilisées depuis le début de son histoire : matériaux localement abondants, nécessitant peu de transformation…

Par exemple, les acteurs de l’écoconstruction cherchent à valoriser les produits locaux : paille, chanvre, bois… Ces ressources disponibles entrent dans la conception de la charpente, de l'ossature, des complexes isolants ou même des revêtements. Pas question pour autant de se chauffer exclusivement au feu de bois, ou de s'éclairer à la bougie. Des alternatives technologiques contemporaines, comme les panneaux solaires photovoltaïques ou les pompes à chaleur géothermiques, ont toute leur place sur un projet low-tech.

La low-tech ne se résume pas à la technique et aux matériaux, elle doit questionner le besoin. Dans un dossier spécial paru en avril 2022, l'Ademe nous livre deux exemples de techniques vertueuses utilisée à des fins non durables : « des outils manuels mis au service d’une agriculture intensive ou des chauffe-eau solaires utilisés pour des piscines individuelles ».

La low-tech n'est pas le rejet du progrès technologique, mais plutôt une démarche stratégique qui vise la sobriété énergétique. L’approche low-tech privilégie l'alternative écologique dès que celle-ci est disponible et doit aussi pouvoir livrer des ouvrages durables et autonomes, capables de traverser les décennies et les siècles à venir.

 

Que signifie la low-tech pour l'architecture et le design de façade ?

L’architecture est un langage, et la façade est son support le plus visible. Les matériaux sélectionnés peuvent refléter un usage, un besoin ou une démarche low-tech. Les qualités d’un matériau de façade low-tech sont par exemple : la recyclabilité, le stockage carbone, la déconstruction et le réemploi.

Aussi, le bois n’est pas la seule alternative écologique à considérer. Utiliser l'aluminium issu des filières du recyclage permet de valoriser une ressource déjà produite. Les matériaux composites permettent d'associer des qualités techniques stratégiques à des exigences environnementales.

Le design de la façade a aussi son importance. L’enveloppe externe doit pouvoir protéger efficacement le bâtiment contre les éléments extérieurs. Cela passe par les propriétés techniques des matériaux employés, mais pas seulement. Un bardage extérieur bien pensé peut renforcer la résistance et la performance du bâtiment face à des contraintes très variées. Il faut par exemple pouvoir optimiser les apports en lumière naturelle toute l’année, sans pour autant exposer la façade à la surchauffe en été.

Les dispositifs de protection solaire font pleinement partie du récit architectural de la façade et jouent un rôle crucial dans ses performances. Le choix de l'occultation, plus complexe qu’il n'y paraît, est un bon exemple de l'approche low-tech dans la création de façade.

 

Occultation : un exemple d'approche low-tech en façade

La seule question du choix de l’occultation a des répercussions qui vont bien au-delà des performances attendues après la pose. La maîtrise d'œuvre engagée dans une démarche low-tech doit anticiper ces questions.

Prenons pour exemple un chantier de rénovation pour la mise en œuvre d’une façade performante. Si le complexe intègre les éléments d'occultation, vous avez déjà gagné plusieurs points low-tech, dans la mesure où vous avez fait l'économie d’un déplacement et d’une mise en œuvre dédiés à une seule action de travaux.

Vous pouvez aller encore plus loin en prévoyant des solutions d'occultation motorisées. Celles-ci offriront davantage de maîtrise dans le pilotage d'une stratégie d’économies d’énergie en phase d'exploitation. Cependant, motoriser les volets implique le déplacement d’un intervenant supplémentaire sur le chantier pour réaliser les opérations de câblage.

Acodi et Alupic ont développé une solution innovante qui répond à ce problème. Leur bloc baie BB4 intègre une occultation motorisée alimentée à l'énergie solaire. Les volets roulants fonctionnent ainsi en toute autonomie en phase d'exploitation et ne requièrent pas l'intervention d’un électricien.

Cette quête d’économie associée à la recherche de performances illustre bien les principes de la démarche low-tech.

 

Quels sont les avantages d’une façade low-tech ?

En résumé, la façade low-tech est le résultat d’une série de décisions stratégiques prises à chaque étape du cycle de vie du bâtiment.

Elle se compose d'éléments à moindre impact environnemental (issus de productions locales, des filières du recyclage, recyclables ou valorisables après la destruction du bâtiment…).

Elle inclut des solutions favorisant les économies d'énergie, comme de grandes baies vitrées permettant de maximiser les apports de chaleur en hiver, mais aussi des volets occultants et isolants pour éviter la surchauffe en été.

Les conditions de mise en œuvre et le nombre de déplacements qui seront nécessaires à l’installation sont étudiés en amont. Les solutions retenues sont celles qui auront permis de mobiliser un minimum d'intervention pour un résultat optimal en phase d'exploitation.

Cet équilibre est celui qui a guidé point par point la conception du bloc baie BB4 par Acodi et Alupic.

La façade low-tech est ainsi moins coûteuse, plus facile à mettre en œuvre, moins contraignante en rénovation (délais plus courts, travaux moins lourds), tout en affichant un bilan carbone maîtrisé depuis la conception jusqu’à la destruction de l’ouvrage.