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Les façades créatives : une approche pour redynamiser les villes

Les façades créatives : une approche pour redynamiser les villes

Publiée le mercredi 12 avril 2023

La ville est souvent visitée comme un musée. L’observateur voit les œuvres singulières qu’elle renferme, mais il n’est pas toujours conscient de ce qui fait l'unité de l’ensemble. Vues du ciel, nos cités se révèlent sous des formes nouvelles, affichant parfois une symétrie étonnante : l’étoile à neuf branche de Palmanova, le plan hippodamien de Barcelone… Mais une fois au sol, qu’est-ce qui fait l’unité de la ville ou du quartier ? Comment utiliser la façade pour suggérer l'unité et créer la surprise dans l’espace urbain ?

 

L’émergence des grands ensembles 

Dans l’entre-deux-guerres plusieurs architectes français, parmi lesquels Le Corbusier et Pierre Chareau, entendent rassembler les divers courants et réalisations modernes pour construire une base théorique internationale. Ce projet de rencontre se concrétise avec les CIAM, les Congrès internationaux d’architecture moderne qui commencent en 1928. Parmi les thèmes abordés : « l'habitat à loyer modéré », « construction des groupements d'habitations »... Le IVe CIAM donne naissance à la Charte d’Athènes. Ces textes vont devenir une référence pour toute une génération d’architectes.  

 

Certains de ses principes sont ceux que l’on retrouve aujourd’hui dans les recommandations pour une densité urbaine désirable. Au vu des enjeux environnementaux du XXIe siècle, la densification est avant tout un moyen de contrer l'étalement urbain et l’artificialisation des sols. À l'époque, et selon les termes de Le Corbusier, la banlieue est une « sorte d’écume battant les murs de la ville ». Il faut regrouper, construire plus haut et réduire les distances. Mais, attention, les habitations hautes doivent être construites à bonne distance les unes des autres, et ce, afin d’offrir des aménagements communs et des espaces verts en abondance.  

 

De la standardisation à la monotonie  

Dans les années 1920, les premiers grands ensembles construits par Walter Gropius autour de Berlin ont tout pour plaire : des jardins communs, des écoles, des magasins… Dans la conception des bâtiments, on retrouve la dalle, le toit plat et les volumes géométriques qui seront la marque de fabrique des constructions standardisées d'après-guerre.  

 

Cette standardisation appliquée aux villes nouvelles à partir des années 1950 va commencer à poser problème. La monotonie des façades qui bordent les voies de circulation devient triste et ennuyeuse dans certains quartiers d'habitation. Car la plupart de ces projets n’ont jamais réellement abouti. Ils n’ont pas pu éclore pour devenir des villes actives et sont restés des cités-dortoirs.  

 

L’urbanisme moderne sous le feu des critiques  

Aujourd'hui, dans le cadre des NPRU, l'urbanisme des grands ensembles est passé au scanner. Plus question de réhabiliter et de faire avec l'existant quel qu’il soit. Les constructions obsolètes sont rasées. Les bâtiments existants pouvant être conservés sont transformés : ITE sur façade, bardage métallique décoratif… De nouveaux ouvrages sortent de terre avec la ferme intention de ne pas reproduire les erreurs d'urbanisme du passé.  

 

Du point de vue de la façade, quelles sont ces erreurs fatales ? L'esthétique industrielle est souvent pointée du doigt. Les façades austères de béton brut ou métallique étouffent les quartiers. Trop hautes, trop larges, elles bordent les rues et les espaces communs. Leur verticalité pesante s'immisce partout dans le quotidien des habitants : trajet, loisirs, vue depuis la fenêtre… Les individus fuient les extérieurs peu accueillants et on observe un repli sur soi, là où le plan initial prévoyait l’échange et la rencontre sur de grands espaces verts aménagés.

 

Faire renaître l’espace urbain avec des façades créatives 

Face à un paysage urbain qualifié d’ « atone », plusieurs solutions se dessinent, mais toutes ne sont pas envisageables. Pas question d'abandonner la densité qui est l’avenir de la ville durable. En revanche, il faut la repenser et la rendre accueillante, agréable à vivre.  

 

Les architectes sont à pied d'œuvre pour briser la monotonie des immeubles. Puisqu’il faut construire haut, ils s'attachent à redessiner les lignes conventionnelles de l'habitat collectif. Les façades dynamiques, les façades 3D, les jeux de formes et de couleurs, modifient la lecture de la façade 

 

Certaines façades de béton et de métal moderne ont été fustigées pour leur manque de personnalité, et leur répétition standardisée dans le paysage urbain. Or, aujourd'hui, les bardages et les panneaux métalliques sont utilisés pour créer des enveloppes de bâtiment dynamiques et surprenantes.  

 

Les propriétés réfléchissantes du métal fondent le bâti dans son environnement. Ses couleurs changent au fil des heures et des saisons. Le travail du métal par découpage, percement ou pliage apporte de la profondeur et du dynamisme à ces grandes façades atones.  

 

Les panneaux en aluminium composite et les bardages métalliques sont relativement légers et malléables. Ils sont faciles à transporter et à assembler, mais aussi transformables et personnalisables à souhait. Ils peuvent être mobilisés pour réhabiliter l’ancien et créer du neuf en respectant les normes en vigueur pour les immeubles de grande hauteur, les bâtiments d'habitation et ceux recevant du public.  

 

Avec ce type de parement, les architectes urbanistes peuvent créer l’unité sans verser dans la conformité. Les façades dynamiques brisent la monotonie et apportent un nouveau souffle au quartier et à la ville.  

 

Depuis plus de 20 ans, Acodi accompagne les projets architecturaux contemporains partout en France. Grâce à des solutions de bardages innovants, Acodi donne corps à des concepts novateurs pour transformer la ville avec des produits accessibles, facilement transformables, simples à mettre en œuvre, à retirer et à remplacer. L’idée est de donner aux acteurs de l'urbanisme les moyens de construire des façades créatives, évolutives et parfaitement intégrées à la ville de demain.