ITE : normes, mise en œuvre et finitions
Publiée le mardi 31 janvier 2023
L'isolation thermique par l’extérieur (ITE) est privilégiée pour ses performances, notamment dans le traitement des ponts thermiques. Cette solution permet aussi de réduire les contraintes d’accès à l'intérieur de l'immeuble ou de l’établissement le temps de travaux. Elle suppose toutefois de faire une croix sur la façade d’origine. L'occasion de repenser l’aspect extérieur du bâtiment avec un nouveau parement.
L'isolation thermique intéresse les deux volets du cadre réglementaires : celui du neuf et celui de la rénovation. La réglementation thermique applicable aux constructions neuves donne le ton et inscrit les nouveaux bâtiments dans l'avenir. La réglementation portant sur l’existant doit relever le niveau de performance globale du parc immobilier.
Les réglementations thermiques se succèdent depuis 1974, relevant toujours plus le niveau d’exigence attendu sur les nouvelles constructions : RT 1982, RT 1988, RT 2000, RT 2005 et RT 2012. La dernière réglementation thermique est « environnementale » : la « RE » 2020. Un changement de titre qui traduit une volonté affirmée d’accompagner la transition énergétique du bâtiment.
La qualité de l'isolation y joue un rôle crucial, puisqu’elle doit protéger la construction contre toutes les variations thermiques extérieures, qu’il s’agisse d’une vague de froid ou d’un épisode de canicule. L'objectif, à moyen terme, étant de basculer vers un parc immobilier à énergie positive.
Pour l'existant, la réglementation entre en vigueur avec l’arrêté du 3 mai 2007. Le texte est modifié en 2017 par la publication d’un nouvel arrêté applicable à compter du 1er janvier 2018. Depuis lors, pour poser un isolant sur un bâtiment existant, il faut obligatoirement respecter les performances minimales du produit imposé par la réglementation sur l'isolation thermique.
Ces obligations visent tous les bâtiments construits avant 1948, sans exception. Pour les constructions ultérieures, elles concernent tous les bâtiments de moins de 1000 m², et ceux de dimensions supérieures, s’ils font l’objet de travaux légers.
Dans le cadre d'un bouquet de travaux performants, ce sont les exigences de la RT global 2008 qui s'appliquent. Celles-ci portent essentiellement sur les économies d'énergie réalisable à l’issue des travaux et sur le confort des usagers. Des exigences de performances minimales, composant par composant, sont aussi prévues et concernent notamment les éléments isolants.
Les produits isolants sont visés par un étiquetage obligatoire et peuvent présenter des informations complémentaires sur différents critères de performance.
Le produit isolant affiche obligatoirement la valeur correspondant à sa résistance thermique, notée R. Plus cette valeur est grande, plus le produit est isolant.
Ce R est calculé à partir de l’épaisseur du matériau (e) et de sa conductivité thermique, lambda (λ), c'est-à-dire sa capacité à transmettre la chaleur. Plus lambda est faible, plus le matériau est isolant.
Les produits mis en œuvre doivent obligatoirement comporter le marquage CE autorisant leur circulation sur l’espace économique européen.
Les produits isolants marqués CE nous livrent des informations sur les propriétés thermiques et techniques, mais aussi sur leur réaction au feu.
Pour aller plus loin, l’association pour la certification des matériaux isolants (ACERMI) propose une certification aux fabricants de produits isolants. Les performances certifiées portent sur une multitude de critères.
On retrouve la conductivité, la résistance et la réaction au feu. Mais d'autres critères sont aussi étudiés : performances acoustique et mécanique, stabilité dimensionnelle, profil d’usage ISOLE… Autant d'éléments déterminant pour la durabilité d’une construction isolée par l'extérieur.
L'isolation des murs par l'extérieur met en œuvre plusieurs éléments. L’isolant thermique, le système de fixation et la solution de finition.
L'isolant thermique est sélectionné selon les performances minimales exigées, mais aussi selon les caractéristiques du bâtiment existant et les conditions de pose (résistance à la compression, tenue verticale…). Les qualités phoniques et la résistance au feu sont d'autres critères pouvant être étudiés.
Plusieurs systèmes de fixation de l'isolant sont envisageables. Les panneaux isolants peuvent être collés, fixés avec des chevilles à visser ou à frapper, ou installés au moyen d’une ossature rapportée ou d’un bardage double peau.
L’étape de la finition peut mobiliser différentes solutions, des plus simples au plus innovantes. Il est possible d'appliquer un enduit en surface ou d'installer un bardage en panneaux composites extérieurs, métalliques ou stratifiés.
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Les bardages en panneaux composites aluminium sont une excellente option. Ces produits légers sont faciles à poser et affichent des propriétés thermiques et acoustiques intéressantes dans le cadre d’une ITE. Résistants et recyclables, ces panneaux s'inscrivent dans une démarche de durabilité et de réduction de l'empreinte carbone du bâtiment.
Les bardages métalliques, en plus de leur résistance et de leur facilité d'entretien, présentent des qualités esthétiques uniques. La souplesse du matériau lui permet de suivre les angles et les courbes singulières d'un édifice à rénover.
Les panneaux HPL composés d’une couche intérieure et d’une membrane décorative vous permettent d’oser la couleur et les contrastes en extérieur. Résistants aux intempéries, aux UV, aux chocs et aux rayures, ces panneaux accompagnent durablement les bâtiments rénovés, sans entretien particulier.
Le bardage alu isolant, tout comme les bardages métalliques ou HPL, constitue par ailleurs une enveloppe continue qui contribue au traitement des ponts thermiques.
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