Comment rafraîchir un bâtiment industriel ?
Publiée le lundi 18 septembre 2023
L’impact énergétique et environnemental des activités industrielles est souvent étudié au sens large, sans nécessairement isoler le poste « bâtiment ». Celui-ci représente pourtant une part considérable de l'empreinte carbone du secteur. Les grands locaux industriels sont des espaces difficiles à chauffer, et aussi à maintenir au frais. Après un nouvel été caniculaire, la question du rafraîchissement des bâtiments industriels se pose très sérieusement.
Conditions de travail des salariés, conditions de stockage des marchandises, de fonctionnement des machines… La maîtrise de la température ambiante joue un rôle déterminant à tous les niveaux.
L’employeur est responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés. Une température ambiante inadaptée peut entraîner une perte de vigilance et augmenter le risque d'accident du travail. En cas de vague de chaleur, les employés peuvent souffrir de déshydratation, et de différents troubles pouvant affecter leurs performances et, à terme, leur santé.
Le Code du travail ne fixe pas de température minimale et maximale. Néanmoins, on commence à parler de risque pour les salariés à compter de 30 °C pour un travail sédentaire et de 28 °C pour les travaux nécessitant une activité physique. Pour garantir une ambiance thermique convenable, l’employeur doit identifier les périodes et les sources de danger afin de développer des solutions adaptées.
Les bâtiments tertiaires, y compris les locaux industriels, doivent se conformer aux réglementations en vigueur. Celles-ci se montrent toujours plus exigeantes sur le plan du confort thermique et de la consommation en énergie. Le confort estival est ainsi devenu un critère de développement durable incontournable avec la réglementation environnementale RE2020 qui s’applique aux constructions neuves.
Avec des vagues de chaleur qui se multiplient et qui s'intensifient, les besoins en climatisation augmentent. Or, le refroidissement est un processus particulièrement énergivore. Sur des bâtiments industriels mal isolés, le montant de la facture énergétique et environnementale n'est pas tenable à long terme.
Maintenir une température intérieure convenable en été est essentiel pour la conservation des biens. Les produits stockés à température ambiante ne sont pas forcément conçus pour supporter les températures élevées d’un local en surchauffe.
Par ailleurs, les locaux réfrigérés situés dans un environnement surchauffé ont besoin de plus d’énergie pour atteindre la température de consigne. La consommation risque ainsi d'augmenter dans un entrepôt mal isolé et mal ventilé.
Le parc de machines installées dans le bâtiment peut aussi souffrir de la surchauffe. L'excès de vapeur d’eau est également à surveiller. Les locaux vieillissant et non rénovés peuvent ainsi subir de plein fouet l'effet conjugué de la chaleur et de l'humidité. Dans ces conditions d'exploitation, les équipements sont davantage exposés aux risques de défaillance et d’usure prématurée.
L'isolation des bâtiments industriels est une priorité pour l’avenir du secteur. Ces actions permettront d'envisager des solutions de rafraîchissement efficaces et tenables à long terme.
Aussi appelé la 5e façade, la toiture est une priorité en rénovation énergétique. La solution la plus efficace est déterminée au cas par cas : technique de pose, choix de l'isolant… Sur un bâtiment industriel à toit plat, il peut être intéressant d'envisager la mise en œuvre d’une toiture végétalisée. L’épaisseur du substrat empêche le toit d'absorber la chaleur. C'est un excellent moyen de réguler la température du bâti en été.
Une bonne isolation thermique passe aussi par les murs. Si l’enveloppe existante présente des défauts d'étanchéité, il faudra les combler avec une opération d'isolation par l'extérieur (ITE) ou par l'intérieur (ITI). La pose d’un bardage peut aussi contribuer à l’amélioration des performances du bâtiment. Les panneaux forment alors une double peau très efficace dans le traitement des ponts thermiques pouvant persister après une ITI par exemple.
Pour ces applications, Acodi, fabricant-concepteur de façades contemporaines, propose différentes solutions techniques et esthétiques : bardages métalliques, panneaux en fibre composite, panneaux composites aluminium, panneaux HPL... Toutes présentent des avantages spécifiques en termes de design et de performances.
Une fois l'enveloppe du bâtiment industriel parfaitement isolée, vous pouvez compter sur des systèmes moins gourmands en énergie pour rester au frais. Autrement dit, vous n’avez plus nécessairement besoin de refroidir avec la clim, vous pouvez rafraîchir en assurant l'évacuation de l’air chaud et vicié et l'arrivée d’un air neuf et sensiblement plus frais. Le géo-cooling permet ainsi de mobiliser la fraîcheur des sols pour diffuser de l'air frais en continu dans le bâtiment.
Appliquer une couche de peinture qui réfléchit la lumière est une solution simple et efficace pour éviter la surchauffe. Dans les meilleures configurations, le gain de fraîcheur pourrait atteindre 5 °C à 10 °C à l'intérieur d’un bâtiment industriel.
La pertinence de l'opération doit toutefois être évaluée en amont. Toutes les toitures ne sont pas sujettes à l'absorption excessive du rayonnement solaire. Il faut aussi prendre en compte l'environnement direct du bâtiment. Si des immeubles de grande hauteur se trouvent à proximité, il faudra anticiper les effets de l'action réfléchissante du nouveau revêtement.
Après bientôt 30 ans d'expérience auprès des professionnels, Acodi connaît bien ces questions. Expert dans l'enveloppe du bâtiment sur mesure, le groupe s'attache à trouver des solutions pour intégrer durablement le bâtiment dans son environnement grâce à une double approche technique et esthétique.
